Les Murs
A°) Définition et Rôles des Murs.
On appelle
murs les éléments
porteurs verticaux, de
section droite. Les cloisons, en
revanche, n’ont aucune fonction
portante.
En général : Murs > 15
cm > Cloisons
Les murs
doivent remplir certaines
fonctions et en
permettre d’autres. Ils doivent
notamment :
•
Porter les charges permanentes. Poids propre, plancher et couverture, ainsi
que les
surcharges sur Plancher et les surcharges climatiques.
•
Permettre l’ensoleillement.
Nous allons créer
des baies pour
les fenêtres c-à-d,
des Ouvertures ayant une
surface > 1/6 de
celle de la
pièce.
•
Permettre la circulation des personnes
et parfois des véhicules. Nous
allons créer des baies pour les portes.
•
Isoler thermiquement l’habitation. Nous
pourrons améliorer l’isolation
thermique à l’aide
des murs creux
et d’isolant d’épaisseur
suffisante.
•
Isoler phonétiquement l’habitation.
Nous devrons veiller à obtenir une masse suffisante du mur pour empêcher la pénétration des
bruits extérieures dans l’habitation et la transmission des
bruits des chocs.
•
Isoler hydriquement l’habitation. La pose d’un enduit hydrofuge
assurera une étanchéité absolue à la pluie. Les remontées d’humidité seront
stoppées par un écran étanche.
•
Résister à la poussée du vent dans un site exposé, un mur peut subir une
pression de 70daN/m². La pose d’un chaînage renforcera la résistance du mur.
•
Résister au feu.
•
Durer longtemps.
•
Etre économique.
B°) Les Différents types des murs
La figure ci-après indique la
terminologie adoptée pour les murs des
bâtiments traditionnels, où ils constituent l’élément porteur intégral
des planchers et assurent le contreventement de la construction.
Dans les immeubles de
conception moderne les murs sont en quelque
sorte des cloisons aux
caractéristiques bien définies s’incorporant dans une ossature porteuse cette ossature en béton armé ou en
construction métallique, fait parfois appel
aux murs pour réaliser son contreventement. Il convient de noter que la
plupart des petits bâtiments (habitation, petites écoles, etc.) Peuvent être
avantageusement construits avec des
murs porteurs. en effet, la construction d’une ossature en béton coûte chère : elle demande une abondante main d’œuvre qualifiée
et nécessite des matériaux onéreux : fer et le ciment. L’expérience montre qu’avec ce
système, le gros œuvre d’un bâtiment peut coûter beaucoup plus cher
qu’avec le système « murs porteurs ».
A) Murs de façade :
Le plus souvent parallèles
à la rue, ils comportent
des ouvertures : portes et fenêtres.
S’ils sont
porteurs, ils ont à supporter le poids des différents planchers et
de leurs surcharges.
B) Murs de façade arrière :
On ne
recherche pas pour
ceux-ci l’esthétique indispensable
aux murs de façade
sur rue . Souvent
parallèle aux premiers,
ils supportent les même charges
et par fois des conduits de fumée
et gaine diverses.
C) Murs pignons- Murs mitoyens :
Le plus souvent
perpendiculaires aux murs de façade, ils ont généralement la forme de
la toiture (droite ou
en pointe). Comportant moins
de baies que les murs de façade,
ils ont à supporter le conduit de fumée
et les gaines de ventilation.
Dans les
agglomérations il n’est
pas rare qu’un
pignon appartienne à deux propriétaires. Il est alors mitoyen.
D) Murs de refend :
Il est
souvent nécessaire de
« refendre » les
bâtiments trop longs ou trop larges
de diminuer la portée des planchers , supporter les conduits
de fumée et
par fois soutenir
la charpente ; on
construit alors des murs
dits « de refend ». Ils
ont en outre un rôle de raidisseur puisque, rejoignant les
deux murs de façade, ils sont parfaitement liés avec
eux.
E) Murs d’échiffre :
Ils sont
destinés à supporter
les escaliers.
F) Murs de clôture :
Construits pour
délimiter les propriétés,
les murs de
clôture sont constamment exposés
aux intempéries. Ils doivent être recouvert d’un couronnement ou
chaperon. Ce chaperon est destiné
à empêcher les eaux
de pénétrer dans le
mur.
L’épaisseur des
murs de clôture
varie en fonction de leur hauteur et leur
longueur, des renforts
ou contreforts qu’ils peuvent recevoir, ainsi que
des matériaux employés à
leur réalisation. La hauteur
de ces murs
dépend des règlements locaux,
de leur situation et
de leur destination.
Les murs préfabriqués
sont le plus
souvent composés de
poteau de béton armé
, de section variable,
comportant sur deux faces
des rainures dans lesquelles
sont glissées .les plaques également préfabriquées composant
le corps du mur
.
Ils ont l’avantage d’être
montés beaucoup plus rapidement, leur faible épaisseur permet une meilleure
utilisation du terrain, ils peuvent être mis en place par des
« armatures » et ils sont récupérables mais ils ne sont pas
esthétiques.
La poussée du vent sur un mur
de clôture peut paraître négligeable. Il n’en est rien : Ainsi : si
un vent faible n’exerce qu’une poussée de 2
daN/m², un vent fort atteint de 20 à 30 daN/ m² une tempête peut produire une poussée de 80
daN/m² et un cyclone plus de 250 daN/m².
C’est pourquoi, dans
certains cas , il est prudent de faire
de distance en distance , des contreforts qui augmentent la stabilité de
l’ouvrage .
G) Les murs de soutènement :
Les murs de soutènement sont destinés à supporter latéralement une
poussée des terres ou le renverser.
H) Les murs de cave :
Ils ont à supporter tout le
poids du bâtiment et ses surcharges, et constituent une partie ou toutes
les fondations de celui-ci. En plus des charges verticales énumérées ci
dessus, ils subissent les poussées latérales des terres appuyées contre leur parement extérieur. Ce
dernier point les rend comparables aux murs de soutènement. Ces murs
sont construits le plus souvent en maçonnerie de moellons durs et résistants à
l’humidité.
C°) Maçonnerie de Briques et des Blocs :
1°) Terminologies :
La brique : élément de construction en terre cuite, plein ou
creux, de forme généralement parallélépipédique. Il existe de nombreuses
variétés de briques. Les plus courantes, utilisées pour la construction des
murs, sont indiquées ci-après:
•
La brique pleine sans alvéoles
•
La brique creuse à perforations horizontales
•
La brique isolante
Le bloc : élément en béton ou en terre cuite de
forme généralement parallélépipédique utilisé pour la construction des parois
verticales. Les blocs sont le plus souvent assemblés entre eux par
l’intermédiaire de joints de mortier.
Le bloc en béton de
granulats : couramment
appelé parpaing ou « agglo », ce bloc peut être
plein ou creux (avec alvéoles
verticales borgnes). Il existe des blocs spéciaux en béton de granulats dont
les formes répondent à des usages spécifiques.
bloc creux en béton de
granulats
bloc d’angle
bloc chaînage
La maçonnerie: On distingue : maçonnerie non
portante et La maçonnerie portante.
Ø
La maçonnerie est dite « non portante » lorsqu’elle est utilisée comme
remplissage dans une ossature en béton armé ou en métal. Les seules charges qu’elle supporte sont son
poids propre et éventuellement le poids des appareils accrochés aux murs.
Ø
La maçonnerie est « portante » lorsque des charges autres que son poids propre
peuvent être appliquées à la maçonnerie.
Les brique et les blocs sont
posés à plein bain de mortier .tous les joints horizontaux et verticaux
sont remplis de mortier, les joints ont
une épaisseur uniforme de 8 à 12 mm. Généralement, les maçonneries de parement
sont exécutées avec rejointoyage
ultérieur.
ü
Les murs sont exécutés d’aplomb et
bien plans.
ü
Les assises doivent être
horizontales.
2°) Les appareillages :
2-1 Définitions et but :
L’appareillage est
la façon dont
les brique sont
disposée dans un mur
ou cloison un
appareillage doit :
-
Assurer une bonne
liaison à la maçonnerie.
-
Assurer une bonne
répartition des charges.
-
Donner un effet
esthétique dans le
parement des murs.
2-2 Condition d’un bon
appareillage :
L’appareillage de
la maçonnerie doit satisfaire
à plusieurs conditions :
-
les joints verticaux sont décalés
entre assises contiguës.
Il est conseillé de ne pas
maçonner avec des morceaux de dimensions moindres que celles d’un demi-élément.
-
Aux croisements et aux jonctions, il faut que l’appareillage assure la
liaison entre murs perpendiculaires.
-
L’emploi de différents types de matériaux dans une même
maçonnerie doit être évité.
2-3 illustration des appareillages
de maçonnerie:
1- tracer au « bleu » le
contour du mur. Attention ! La construction du mur va dépendre de la finition
que vous projetez d’y mettre, voir coupes ci-dessous.
2- Etalez du mortier le long
de la semelle en partant des angles et des extrémités pour coller le 1er rang de
parpaings.
Attention ! Un parpaing se pose toujours alvéoles
vers le bas !
3- Posez à chaque extrémité
ainsi que tous les 3 m un parpaing d’angle (pour y enfiler la ferraille de
renfort par la suite), réglez l’aplomb avec le martelet ainsi que l’épaisseur
du joint. Vérifiez la planéité et l’aplomb de chaque parpaing avec le fil à
plomb, un niveau à bulle et une règle en aluminium.
4- Pour guider l’alignement
des rangées, calez à chaque parpaing d’extrémité une pige (cale) et tendre un
cordeau entre les deux au ras des parpaings.
Réglez le cordeau
régulièrement au fur et à mesure de la montée du mur.
5- Les autres rangées de
parpaings se collent sur du mortier cisaillé avec la pointe de la truelle.
Attention !
L’appareillage se fait
toujours à joints décalés (il existe des parpaings prêts à être cassés en 2
pour faciliter le rattrapage des joints, aidez-vous du martelet de maçon)
Nombre de parpaings au m2 =
12 (pour prévoir la casse lors des coupes).
6- A l’aide de la truelle,
remplissez de mortier les joints verticaux entre chaque parpaing.
7- Retirez l’excédent de mortier et raclez les
joints au fur et à mesure de la pose.
8 - Positionnez le chaînage
vertical dans les parpaings d’angle et remplissez le creux avec du béton.
9- Comblez les quelques
joints creux qui peuvent prendre place.
10- a) Pour un mur brut,
faites des joints creux (concaves) ou obliques avec un fer à joints.
b) Pour une finition type
enduit, mouillez un morceau de polystyrène expansé et frotter le mur pour
égaliser la surface totale.
D°) Conception des Murs.
1 Type de murs extérieurs :
1-1 Mur composite avec lame d’aire :
Le mur composite ou double
mur est constitué :
-
D’un parement extérieur en brique ou autre matériau décoratif.
-
D’un vide intermédiaire de 4 cm.
-
D’une paroi intérieur en blocs maçonnés. Afin d’obtenir une bonne isolation thermique.
C’est le type classique de
mur utilisé pour les habitations, villas, immeubles, écoles, clinique … le rôle essentiel du vide intermédiaire est
d’empêcher le passage par contact
de l’humidité extérieure vers la paroi intérieure.
Les crochets de liaison entre
parement et paroi intérieure, prévus Au nombre de 5 par m², sont placés dans
les joints, horizontalement ou en
pente vers l’extérieur, de façon à ce que l’eau de pénétration soit rejetée vers
l’extérieur.
Il est conseillé de ventiler
la lame d’air pour diminuer les risques de condensation dans le creux du mur.
Une couche isolante est parfois ajoutée dans ce vide afin d’obtenir une
meilleure isolation thermique
1-2 Mur composite sans lame d’aire :
Il comprend :
-
Un parement extérieur en
briques ou autre matériau décoratif.
-
Une paroi intérieure en blocs.
1-3 Mur plein en blocs
maçonnés :
A l’extérieur et suivant la
destination du bâtiment, les blocs restent apparents où reçoivent une protection contre les intempéries.
Quelque soit
le type de mur choisi, il est indispensable de placer un feutre bitumé à sa base pour arrêter
l’humidité ascensionnelle.
2- liaisons béton- maçonnerie :
2-1 Dispositions constructives :
Le retrait hydraulique du béton lourd est de
l’ordre de 0.5 mm par m.
D’autre part, il est sensible aux variations de
température. Pour un
refroidissement de 10° C, le
raccourcissement du béton est d’environ 0.1 mm par mètre.
Ce mouvement est réversible
et un réchauffement entraîne la
dilatation du béton.
Ces mouvements peuvent créer
des contraintes importantes dans la maçonnerie.
Aussi est - il recommandé,
dans l’association béton maçonnerie, de prendre
des précautions pour diminuer ces contraintes.
2-2 Murs ossatures :
Tandis que dans la construction traditionnelle le
mur est un élément porteur,
la tendance actuelle de
l’architecture est de construire les
bâtiments au moyen de poteaux
et de poutres. Les murs ne trouvent une fonction que dans
les étages situés sous le niveau
du sol . parfois encore , ils
sont employés à la
réalisation on des
contreventements.
Les
murs de façade sont souvent remplacés par des panneaux de façade ou des murs-rideaux. Ceux-ci, entièrement
préfabriqués, plein ou vitrés, sont accrochés à l’ossature dans le but d’offrir
une protection thermique et phonique
suffisante. Les avantages principaux de cette conception sont :
•
Le gain de la surface habitable.
•
La légèreté.
•
La faible quantité d’eau apportée dans la construction.
Mais ce type de construction
ne se justifie que pour des immeubles importants. Comme déjà
dit précédemment, pour des petits
immeubles, le système de construction
avec murs porteurs
est moins cher.
MERCI BEAUCOUP, INTERESSANT
RépondreSupprimerVotre visite ainsi que votre retour nous encouragent à fournir plus d'efforts.
SupprimerMerci de partager le contenu !
Bonjour, j'aurais aimé savoir si un mur autoporteur est aussi porteur ou si cela n'a pas de lien. Merci
RépondreSupprimerBonjour, je pense qu'il n y a pas de lien entre eux: un mur autoporteur, comme son nom l'indique, supporte son poids propre.
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerPeut-on former un dispositif constructif incluant des murs porteurs en briques creuses en terre cuite classiques avec des poutres en béton armé incluses dans le haut du mur pour une baie vitrée... Comment travaille l'association linteau en béton armé (ou poutre) avec des murs porteurs en briques s'il vous plait ?